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Un 1er mai sous le signe des violences fascistes et policières !

La police protège les fachos, et nous interdit de manifester

Le 1er mai étaient commémorés les vingt ans de l’assassinat de Brahim Bouarram par des militants d’extrême-droite en marge du défilé annuel du Front National. Un assassinant survenu quelques mois après celui de Ibrahim Ali, un jeune de 17 ans tué à Marseille par des colleurs d’affiches frontistes. Comme chaque année, un rassemblement au pont du Carrousel était organisé à l’initiative de l’ATMF pour commémorer cette triste date (http://paris.demosphere.eu/rv/39232).1er_mai_matin

Afin de se rendre collectivement au lieu de la commémoration, l’Action Antifasciste Paris Banlieue (AFA) organisait une heure plus tôt un rassemblement devant la fontaine St Michel avec le soutien du CAPAB.

Après une prise de parole réaffirmant la volonté de combattre l’extrême droite où qu’elle se trouve, nous sommes informé-e-s par la police d’une autorisation à rejoindre le rassemblement au Pont du Carrousel à condition de ne pas y aller en manifestant. Pourtant, alors que nous nous dirigions en petits groupes vers le Pont, une cinquantaine de militant-e-s s’est retrouvée prise au piège dans une nasse policière dont nous ne sommes ressorti-e-s que deux heures plus tard, après fouille et contrôle d’identité, une fois le rassemblement au Pont du Carrousel dispersé.

Le CAPAB dénonce cette répression policière qui est intervenue alors même que les deux rassemblements étaient autorisés par la préfecture. Alors que les fachos du Front National paradaient fièrement à deux pas de là, et commettaient des agressions impunément, la police barre le passage des militant-e-s antifascistes.

Police et LDJ main dans la main pour agresser les antifascistesCELgq7jUgAAS4ug

Pour la manifestation intersyndicale de l’après-midi, nous organisions avec l’AFA un point fixe au métro Charonne pour appeler à manifester le 6 juin 2015, en mémoire de Clément et de toutes les victimes des crimes fascistes.

Alors que nos camarades installaient le matériel, illes ont été violemment attaqué-e-s par des militants de la Ligue de Défense Juive (LDJ). Les CRS sont intervenus et … c’est nous qu’ils ont forcé-e-s à partir, pour permettre à la LDJ de continuer à agresser impunément. Alors que nous nous installions plus loin au niveau du gymnase Japy, les CRS sont une nouvelle fois venus nous interpeller violemment, nous fouiller (une nouvelle fois !) et nous forcer (encore !) à partir. C’est alors « escorté-e-s » par pas moins de six camions de CRS que nous avons dû remonter le boulevard : non contente des violences et intimidations commises à l’encontre des militant-e-s antifascistes, voilà que la police décide où nous avons le droit de nous installer sur le parcours de la manif du 1er mai !

Pendant ce temps, la LDJ continuait donc tranquillement d’agresser à Rue des Boulets. Plusieurs militant-e-s du CAPAB qui rejoignaient notre point fixe déplacé ont ainsi été insulté-e-s et agressé-e-s physiquement. Quand nos camarades ont réagi, la police, qui assistait à l’agression sans intervenir, est entrée en action pour frapper nos camarades afin de les dégager.
Après cela, la LDJ protégée par les CRS a continué à insulter le cortège intersyndical qui défilait, à coup de slogans racistes et pro-viols.

L’extrême-droite tue, l’extrême-droite agresse : c’est dans la rue qu’on la combattra

Malgré ces violences et provocations diverses, nous avons pu tenir notre point fixe et distribuer plus de 3000 tracts d’appel à la manifestation du 6 juin. Ce n’était que le début d’une mobilisation offensive que nous appelons toutes et tous à rejoindre pour faire de cette journée de manifestations un succès.

Ce 1er mai prouve une nouvelle fois, s’il était besoin, l’urgence et la nécessité du combat antifasciste.

Nous ne céderons pas aux intimidations fascistes et policières : la rue ne leur appartient pas et la lutte continue, plus que jamais, pour faire changer la peur de camp !