Nous voulons que la peur change de camp. Après des mois de mobilisations réactionnaires contre le droit au mariage pour les couples de même sexe, les agressions homophobes et lesbophobes, les agressions islamophobes, les agressions sur les militantEs de gauche, les dérapages tout à fait contrôlés stigmatisant les Roms, l’assassinat de Clément, nous ne pouvons plus laisser faire. Le 14 septembre, les fascistes annoncent leur rentrée politique autour de différentes initiatives, nous serons donc mobiliséEs pour ne pas leur laisser la rue, nos rues.
Le Front National, maison-mère du mouvement fasciste en France, organise ses universités d’été à Marseille ce week-end. Double provocation que celle qui consiste à organiser cet évènement dans une ville populaire, et à choisir le week-end de la Fête de l’Humanité qui marque d’ordinaire la rentrée politique. Cette année, après les 6,4 millions de voix de Marine Le Pen aux dernières élections présidentielles, le Front National compte polariser les débats, gagner des mairies et s’implanter dans des villes ou des quartiers dont il était auparavant banni. Le FN n’est pas un parti comme les autres. Il propage une idéologie de haine en tout point opposée à nos valeurs, internationalistes, solidaires, d’égalité des droits. Ses liens avec des personnalités ou des mouvements ouvertement néonazis, en France comme en Europe, ne sont plus à prouver. Et l’histoire nous a appris que les partis fascistes sont capables de mutations importantes pour arriver au pouvoir.
Nous voulons donc que la mobilisation contre l’université d’été du FN, organisée unitairement sur Marseille, soit le coup d’envoi d’une riposte antifasciste : nous ne laisserons pas le FN continuer à propager ses idées, gagner des voix, s’implanter. Et cette riposte, nous la voulons militante, dans la rue, par tous les moyens nécessaires.
Si cette mobilisation contre le FN a dans ce contexte une valeur nationale, il existe également le 14 septembre sur Paris d’autres initiatives des fascistes : SOS tout-petits, qui milite contre le droit à l’avortement, organise une prière de rue devant l’hôpital Tenon, et le comité de soutien à Morillo, l’assassin de Clément, a appelé à défiler dans les rue de Paris. La préfecture n’a pas autorisé le rassemblement déposé par ce dernier. Mais en agissant de même avec celui déposé par le comité de soutien à Clément, Manuel Valls et son ministère mènent une fois de plus une politique réactionnaire en renvoyant dos à dos les fascistes et antifascistes. Cette posture n’est pas l’exception, puisque nous subissons les mêmes amalgames systématiques de la part des nombreux médias.
Nous devons donc compter sur nos propres forces. Nous appelons toutes les énergies à se mobiliser, à s’organiser dans les collectifs antifascistes et à se coordonner ce week-end pour : – venir avec nous manifester à Marseille contre le FN samedi – rejoindre le rassemblement de défense du centre IVG de Tenon à 10h30 samedi place Gambetta – rejoindre les initiatives de l’Action Antifasciste Paris-Banlieue, qui donne rendez-vous vendredi à 19h au Transfo, 57 avenue de la république à Bagnolet.
Pas de fachos dans nos quartiers, pas de quartier pour les fachos !
Le Collectif Antifasciste Paris-Banlieue (CAPAB)
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