Le spectre du fascisme est de retour dans l’Europe du XXIème siècle.
Le 18 septembre dernier, Pavlos Fyssas, militant antifasciste grec, est mort, assassiné par des fascistes d’Aube Dorée. Cela fait suite à des mois d’agressions et meurtres d’étrangers par cette organisation et à son entrée au parlement en juin 2012.
Ici, 4 mois après l’assassinat de Clément Méric, alors que se poursuivent les agressions islamophobes, le Front National utilise le meurtre d’un jeune par un bijoutier à Nice pour prôner le droit de tuer. Aujourd’hui il s’agit d’un jeune braqueur, demain des Roms ou des sans-papiers ?
Dans ces conditions nous, Collectif Antifasciste Paris-Banlieue, sommes fier-e-s d’avoir fait partie des milliers de manifestant-e-s antifascistes qui ont défilé dans les rues de Marseille le 14 septembre contre le Front National tenant son Université d’été. Nous, militant-e-s antifascistes de la région parisienne, nous sommes joint-e-s aux manifestant-e-s venu-e-s du Sud de la France à la mobilisation unitaire marseillaise, pour rappeler que « le fascisme, c’est la gangrène : on l’élimine ou on en crève ! » et que le Front national ne sera jamais un parti comme les autres.
Nous nous réjouissons que cette journée de mobilisation collective ait été construite dans plusieurs villes de France, où des départs collectifs pour Marseille ont été organisés, à l’image de celui initié par l’Action Antifasciste de Nice: si la résistance antifasciste s’organise à Nice, où l’extrême-droite et les forces réactionnaires se croient en terrain conquis, elle est possible partout !
Cela faisait longtemps qu’une telle manifestation n’avait pas eu lieu pour reprendre nos rues aux fascistes. D’autant plus qu’au même moment, des antifascistes aux côtés des militant-e-s féministes se mobilisaient aussi à Paris contre les intégristes anti-IVG à l’hôpital Tenon, ainsi que contre les soutiens de l’assassin de Clément.
Alors que le Front National a réaffirmé à Marseille sa volonté de faire de la prochaine campagne des municipales le terrain d’une offensive pour s’implanter dans toutes nos villes, la mobilisation antifasciste de Marseille doit être le signal de la contre-offensive par tous les moyens nécessaires.
Nous appelons tou-te-s les antifascistes à multiplier les initiatives dans les semaines et les mois qui viennent pour reprendre la rue au FN et à tous les groupes fascistes. Rejoignons les rangs des collectifs et comités là où ils existent, créons-en là où ils n’existent pas !
Comme pour la mobilisation de Marseille, le CAPAB mettra toute son énergie pour développer cette contre-offensive.
Marseille, Paris, Athènes, Ni oubli, ni pardon, No pasaran !