Mardi 25 juin, près de 200 personnes se sont retrouvées au « Lieu-dit », dans le 20ème arrondissement de Paris, à l’appel du CAPAB. Plus de 90 personnes ont laissé leurs coordonnées à l’issue de cette soirée qui fut à tout point de vue une réussite.
Cette assemblée devait permettre à toutes celles et ceux qui avaient participé aux manifestations depuis la mort de Clément et ne désiraient pas en rester là de se retrouver, d’échanger, et de s’organiser.
L’échange a duré plus de deux heures dans une salle bondée, des groupes de discussion se formant à l’extérieur, avec des syndicalistes de la CGT de la CNT et de Solidaires, des militantEs associatifs/ves de quartier, féministes et LGBT, mais aussi beaucoup de personnes non étiquetées venues guidéEs par l’envie de faire quelque chose.
Le débat, tout à la fois passionnant et compliqué, a abordé des thèmes fort divers compte tenu de l’hétérogénéité de l’assistance : antifascisme et féminisme, rapport à la violence, mouvement et démocratie, approches différentes ou croisées de ce qu’est le fascisme…
Mais des préoccupations communes émergeait des interventions : l’envie de mener une activité permanente contre les fachos, la conscience que la montée impressionnante du FN dans les élections partielles ou les sondages, la mobilisation massive et inédite des secteurs réactionnaires de la société, le regain d’activisme violent des groupuscules nazis, les multiples agressions racistes, sexistes et homophobes , nous donnaient une responsabilité historique collective, la conscience qu’il nous faut reprendre une activité de terrain dans des quartiers qui jusqu’ici leurs sont hostiles.
Difficile dans une première réunion de définir autre chose que de tracer les grandes lignes de ce que nous pourrions faire dés maintenant pour être le plus efficaces possible. Des propositions ont été faites et peuvent se mettre en application immédiatement :
- S’organiser en collectifs locaux
- Reprendre les murs parisiens en sortant rapidement du matériel (affiches, tracts, pochoirs …)
- Faire de l’université d’été du FN à Marseille une date de mobilisation nationale, organiser des départs collectifs..
Ce travail peut être grandement facilité par le nombre important de personnes qui ont laissé leurs coordonnées (90).
Un tel succès nous encourage en tout cas à poursuivre la construction d’un mouvement antifasciste militant qui ne reste pas circonscrit à quelques « zones libérées ».