Le 1er mai 1995, en marge du défilé du Front National, des skinheads nazis assassinent Brahim Bouarram, un jeune arabe de 28 ans, en le jetant dans la Seine.
18 ans après, les attaques fascistes sont toujours d’actualité.
Comme chaque année depuis cet assassinat, une commémoration en sa mémoire s’est tenue sur le Pont du Carrousel ce 1er mai au matin. Une manifestation était prévue au départ de Saint-Michel, à l’initiative du Collectif Antifasciste Paris-Banlieue (CAPAB), soutenue par l’Action Antifasciste Paris-Banlieue(AFA) et le Nouveau Parti Anticapitaliste (NPA), afin de se rendre au rassemblement.
Un peu avant l’heure du rendez-vous, une trentaine de nervis d’extrême-droite, armés de couteaux, cutters, matraques et bombes d’acide ont attaqué les personnes qui se rassemblaient sur la place. Après plusieurs charges violentes des fascistes, les manifestants déterminés à se protéger ont réussi à les chasser. Bien que ne comptant pas sur la protection de la police, il est intéressant de constater que cette dernière a préféré nous encercler plutôt que d’interpeler les auteurs de cette attaque.
La manifestation anti-FN à Paris, que nous avons réussie, est une première depuis trop longtemps. Ne laissons pas les fascistes occuper la rue, comme ils essayent de le faire depuis plusieurs mois. Nous ne nous laisserons pas impressionner par les gesticulations de l’extrême-droite. Cette mobilisation en appelle évidemment d’autres, parce que l’heure est à la riposte.