14 VILLES QUI TOMBENT (DONT UNE DANS LA RÉGION PARISIENNE), 1290 CONSEILLERS MUNICIPAUX, UNE LISTE À PLUS DE 10% MENÉE PAR GABRIAC (DIRIGEANT DES JEUNESSES NATIONALISTES QUI POSE AVEC DES AMIS FAISANT LE SALUT NAZI), DES PERSPECTIVES DE RÉSULTATS ENCORE PLUS CATASTROPHIQUES AUX ÉLECTIONS EUROPÉENNESÀ VENIR…
Les résultats de l’extrême droite aux élections municipales brunissent un paysage politique déjà bien assombri par les récentes manifestations réactionnaires homophobes, antisémites, islamophobes et les multiplications d’agressions physiques.
Pourtant, nous le redisons, le FN n’est pas un parti comme les autres, malgré ce qu’il dit, malgré ce qu’on en dit, malgré son score, ses éluEs ou ses trop nombreuses interventions médiatiques. Sur ses listes figuraient des militantEs des groupes radicaux de l’Action Française, du Bloc Identitaire ou de Riposte Laïque. Dans les villes passées entre ses mains, être pauvre, militantE ou musulmanE devient un délit.
A Hayange, Engelmann fait d’un arrêté anti-mendicité une de ses premières mesures. Dans les quartiers nord de Marseille, Ravier propose d’armer la police municipale. A Hénin-Beaumont, Briois décide d’exclure la LDH del’accès à un local jusqu’alors prêté par la mairie. A Fréjus ou Mantes la Ville, les maires FN veulent faire interdire la possibilité pour les musulmanEs de disposer de lieux de culte. A Béziers, ce sont les repas de substitution (sans porc) qui seront interdits dans les cantines scolaires. Sans parler du climat de haine que ce type de victoire instaure… Une employée municipale d’Hénin-Beaumont s’est ainsi autorisée à dire à l’un de ses collègue au lendemain de la victoire du FN : « Tu es sur la liste de Schindler, tu vas bientôt prendre le train ».
Il n’y a pas de fatalité, autre que celle que nous acceptons. Malheureusement, trop souvent, les organisations associatives, syndicales ou politiques ne sont pas à la hauteur des enjeux. Pour notre part, nous n’oublions pas que la majorité n’a pas voté pour le FN, y compris dans les villes où il arrive en tête.
Le 22 mars, veille du premier tour des municipales, nous étions 2000, des jeunes, des sans-papiers, des militantEs de quartier ou antifascistes, à crier notre colère dans les rues de Paris contre le racisme et le fascisme. Les premiers conseils municipaux ont été troublés dans plusieurs villes par divers manifestantEs. Contre les initiatives des fachos « Jour
de colère » du week-end dernier, des ripostes se sont mises en place à Montpellier, Tours, Toulouse ou Dijon.
Parce que l’antifascisme doit être l’affaire de toutes et tous, ces initiatives de riposte doivent rassembler toutes celles et tous ceux qui ont intérêt à combattre l’extrême droite.
Pour que personne ne manque à l’appel, rejoignez-nous !
1er mai : manifestation contre le FN et en hommage à Brahim Bouarram, assassiné en marge du rassemblement FN.
10h30, Place Saint-Michel.
17/18 mai : Assises Nationales de la Coordination Nationale contre l’Extrême Droite (CONEX)
6 et 7 juin : Week-end d’hommage à Clément Méric, assassiné par des fascistes. Concerts et manifestation.